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Le blog de Jef
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Jardin: comment aider vos plantes à affronter la canicule

Jardin: comment aider vos plantes à affronter la canicule

 

AU JARDIN CE WEEK-END- Chaque week-end, Marc Mennessier, journaliste au Figaro, ingénieur agricole et amoureux des plantes vous livre ses conseils et astuces pour faire de votre jardin un Éden.

La canicule accable tous les organismes. Humains, animaux, végétaux: tous ne meurent pas mais tous sont frappés aurait dit La Fontaine. Composées à 90 % d'eau, les plantes ne sont pas à la fête. Surtout quand on sait qu'elles «gardent» seulement un petit pour-cent de toute l'eau qu'elles absorbent -péniblement en ce moment- par leurs racines. Tout le reste est transpiré à travers leurs stomates, ces minuscules pores qui parsèment leurs feuilles et qu'elles ferment dès que le sol devient trop sec. Mais, ce mécanisme de survie, efficace lorsque que la sécheresse est temporaire, provoque, si elle se prolonge, une embolie mortelle des vaisseaux conducteurs de sève.

Stress hydrique

Très sensible au stress hydrique, les hortensias sont mal armés pour supporter la canicule. DR

 

Au cours de l'évolution, certains végétaux comme l'oyat qui peuple les dunes du littoral, ou les cactées, ont acquis la capacité d'endurer des situations de stress hydrique extrême. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde! Si l'agapanthe, l'achillée, le gazania, les sauges et la plupart des espèces méditérranéennes (lavande, olivier...) tirent leur épingle du jeu, les espèces d'origine tropicale comme le dahlia, l'arum, le canna, les rudbeckias, ou adaptées à des climats doux et pluvieux, tels l'hortensia et les hydrangéas, sont très mal armées pour supporter l'actuelle vague de chaleur. Laquelle promet encore de durer une bonne semaine si l'on en croit les prévisions de Météo Consult. Sans oublier, bien sûr, les espèces potagères originaires de contrées chaudes et bien arrosées comme la tomate, la courgette ou le haricot.

Signe de flétrissement

Le jardinier doit donc plus particulièrement veiller sur ces assoiffées. D'abord en les binant et en les paillant généreusement pour bloquer l'évaporation et conserver la fraîcheur du sol comme indiqué dans l'une de mes récentes chroniques, puis en les arrosant copieusement (mais pas tous les jours) au premier signe de flétrissement, de préférence le soir, et au pied au moyen d'un arrosoir pour ne pas mouiller le feuillage.

Encore mal enracinés, les jeunes arbres et arbustes plantés il y a moins de deux ans, a fortiori ceux installés au printemps dernier, ont également besoin de votre aide. Prévoyez un apport de 10 à 30 l d'eau par sujet selon sa taille, une fois par semaine, au minimum. Si vous voulez qu'il survive aux brûlures de l'été, le gazon semé au printemps dernier devra lui aussi être arrosé. En revanche, laissez jaunir votre vieille pelouse: elle reverdira au retour de la pluie.

Réhumecter la terre

 

Au potager, n'oubliez pas de «passer» sur les radis pour éviter qu'ils deviennent piquants et faire fuir les altises. Le soir toujours, «bassinez» arbres fruitiers, conifères et dipladénias au moyen d'un pulvérisateur rempli d'eau de pluie ou déminéralisée: cela stimulera la végétation et fera fuire les acariens qui détestent rien tant que l'humidité.

Pour gagner quelques degrés, enterrez aux deux tiers les pots et jardinières d'aromatiques, de pétunias ou de géraniums en bordure d'un massif ombragé, surtout si vous devez vous absenter pour les vacances. De cette façon, les racines seront moins exposées aux températures brûlantes de l'après-midi. Si vous avez un balcon, placez vos pots le plus à l'ombre possible, voire dans votre intérieur. Ou mettez les en pension chez un voisin ou ami jardinier. N'hésitez pas à les tremper quelques minutes dans une bassine d'eau pour bien réhumecter la terre si elle a trop séché.

Enfin, pensez aussi à donner de l'eau aux oiseaux et autres petits animaux qui fréquentent votre jardin. La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) recommande d'installer, à l'ombre, un récipient peu profond (3-4 cm) rempli d'eau (remplacée régulièrement) qui leur permettra de s'abreuver et de se baigner.

Au potager

Repiquez les jeunes poireaux semés au printemps. C'est le moment idéal. Coupez le haut des feuilles et ne laissez que 1 à 2 centimètres de racines afin de faciliter la reprise. Travaillez le sol profondément à la houe ou à la bêche, puis, pour obtenir des fûts bien blancs, creusez une tranchée d'une quinzaine de centimètres au fond duquel vous planterez vos poireaux. Vous les butterez ensuite tout au long de leur croissance. Évitez d'apporter du fumier mal décomposé, vecteur de maladies. Vu la canicule, arrosez abondamment et régulièrement surtout au début.

Coupez la ciboulette à ras après la floraison pour faire repartir la pousse des feuilles.

Au verger

• Ciselez les grappes de raisin. Pour obtenir des baies plus sucrées et savoureuses, munissez-vous d'une paire de ciseaux et enlevez les grains trop petits ou mal formés. Continuez tout au long de l'été de manière à ce que les baies se touchent à peine une fois arrivées à maturité. L'opération terminée, ensachez les grappes afin de les protéger contre les insectes (guêpes, frelons…) et les maladies